Relations tendues entre le Congrès Juif Européen et la France: Comment Kantor le président du CJE peut-il défendre les intérêts des juifs de France?

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Photo via JSSNews

Alors que l’antisémitisme a atteint un niveau record cet été en France et plus généralement partout en Europe il serait intéressant de se demander qui est à la tête du Congrès Juif Européen et quelles sont ses relations avec la France. Le CJE est une institution dont le but est, rappelons-le, de protéger la vie juive. Moshe Kantor, oligarque russe est actuellement à la tête du CJE, d’ailleurs si on remonte un peu plus loin on peut s’apercevoir qu’il est président depuis 2007; année où il a battu le français Pierre Besnainou qui était président depuis 2005. Et depuis, deux scandales ont déjà éclaboussé les relations du CJE avec la France.

Lors de l’élection de 2012 son adversaire n’était autre que Richard Prasquier alors président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France). Alors que ce dernier semblait plutôt confiant lors de l’élection assurant même avoir le soutien de Ronald Lauder, président du Congrès Mondial, il a perdu à raison de 22 voix contre 60. Que s’est-il passé? Pourquoi ce revirement soudain? Il faut savoir qu’un somptueux diner de gala organisé par Kantor à la seule intention des électeurs s’est tenu la veille de l’élection. Inutile de préciser que le timing a été très mal perçu du côté français. Est-ce pour cette raison que certains ont décidé de changer de vote? Nous n’aurons jamais la réponse mais, malheureusement les relations déjà tendues entre le CRIF et le CJE ne se sont pas améliorées après cette histoire.

(Source: Hamodia.fr )

En 2008 déjà, leurs relations se sont envenimées au point où le CRIF est sorti du CJE.  En effet début 2008, le CJE a réussi à modifier le statut de l’organisation ce qui fait que le mandat du président élu en 2007 –Kantor- a été allongé de 2 à 4 ans sans aucun besoin de nouvelles élections! Ainsi pour des raisons de « légalité et d’éthique » le CRIF s’est retiré de la fameuse organisation. Prasquier a bien insisté à l’époque sur le fait que la France se retirait du CJE pour dénoncer la « manipulation électorale ». Position qui fut suivie ensuite par l’Autriche et le Portugal.

(Source: Crif)

Inutile de dire que l’épisode du gala orchestré la veille des élections de 2012 n’a pas arrangé les choses. La question qui se pose maintenant est: comment dans ce climat le président du CJE est-il à même de protéger les intérêts des juifs français?

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